Mardi, l’Association des victimes de la torture au Togo (ASVITTO) a rendu public un rapport d’enquête sur les conditions de vie et de travail du personnel de surveillance de l’administration pénitentiaire au Togo (PSAP).
Cette étude est la première du genre sur les agents pénitentiaires depuis la création de leur corps par décret N°2009-005/PR du 14 janvier 2009. D’une trentaine de pages, ce rapport publié par l’ASVITTO fait l’état des lieux des situations que vivent ces agents de la surveillance de l’administration pénitentiaire dans les 13 prisons civiles du Togo.
Le contenu du rapport révèle les malversations et les corruptions dans lesquelles baignent ces agents pénitentiaires. Ils ont également une méconnaissance des textes qui régissent leur profession, leurs droits syndicaux sont bafoués, faute d’effectif consistant leurs heures supplémentaires ne sont pas payés, de même que les congés annuels ne sont pas respectés. Ils ont les plus malheureux des corps habillés.
« On s’occupe des prisonniers, mais les autorités nous traitent comme si nous étions nous-mêmes des prisonniers, on est toujours dans la même position qu’on nous a recrutés, rien ne change pour nous », témoigne un surveillant dans le document.
« Quand nous avons voulu créer notre syndicat, les autorités ont refusé, on nous a dit que c’est la rébellion et qu’un militaire n’a pas droit au syndicat », poursuit un autre agent.
Ce rapport publié par l’ASVITTO lève un coin du voile sur la situation précaire des corps habillés au Togo. Leurs conditions de vie et de travail sont tout, sauf enviables. Les témoignages de ces agents sont à couper le souffle. Ce document qui a été remis aux autorités qui contribuera certainement à cette amélioration, a indiqué Kao Atcholi, président de l’ASVITTO.
Notons qu’ils sont actuellement 435 agents dont 108 femmes à faire partie de ce corps.