L’Association des Victimes de Torture du Togo (ASVITTO) est née dans un contexte très particulier où certains citoyens, majoritairement des agents des forces de défense et de sécurité ont été arrêtés et ont fait l’objet d’actes de tortures alors qu’ils étaient en détention à l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), au Camp Gnassingbé Eyadéma et à la Gendarmerie nationale. Au rang des victimes se trouvaient d’autres personnalités notamment le député Kpatcha Gnassingbé, demi-frère du chef de l’État togolais, et feu Général Tidjani, ancien chef d’État major et ancien ministre de la défense.
L’idée de la création de l’ASVITTO est venue de ces anciens militaires qui, après la publication du rapport de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) qui a confirmé l’existence des actes de tortures sur eux, se sont engagés à œuvrer pour la prévention de la torture en posant des actes courageux et efficaces pour attirer l’attention des autorités gouvernementales et la communauté internationale. Ces actions ont contribué sur le cadre juridique à criminaliser et à rendre imprescriptible la torture, et aussi à l’élaboration d’une nouvelle loi organique sur la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH). Sur le plan institutionnel, ces actions ont permis la mise sur pied d’un Mécanisme National de Prévention de la torture. Sur un autre plan, l’ASVITTO a œuvré pour la publication du rapport de visite du Sous Comité de l’ONU pour la prévention de la torture. Ce qui donne accès à la CNDH et aux ONG togolaises de bénéficier du fonds OPCAT (OPCAT FUND) pour le bon fonctionnement du MNP depuis 2019.
L’ASVITTO a également accompagné sur le judiciaire plusieurs personnes et a obtenu la libération de détenus. Aussi, l’ASVITTO a permis à trente-cinq (35) victimes d’obtenir des indemnisations pécuniaires relatives à la réparation.
L’association forme également des défenseurs des droits humains dans tout le pays pour un maillage efficace du pays pour la surveillance des droits humains.
Tous ces résultats ont pu être obtenu avec le concours de partenaires qui, dès notre naissance nous ont soutenu et ont continué par avoir confiance en nous pour la cause des droits humains.
J’exhorte toute personne morale ou physique à œuvrer pour les valeurs des droits humains. Œuvrer pour la défense et la protection des droits humains est une cause noble. Être indifférent, insensible ou insouciant aux violations et aux atteintes des droits de l’homme, c’est manquer au rendez-vous du développement dans sa communauté, car la dignité de l’être humain est la première richesse que le Créateur a offerte à l’univers.

ATCHOLI KAO Monzolouwè